Uji : 佐波理おりん南條工房 - Sahari Orin - Nanjo Kobo 

Uji : 佐波理おりん南條工房 - Sahari Orin - Nanjo Kobo 

La création du son spirituel du Japon

Lorsque vous visitez Kyoto, notamment ses nombreux temples et sanctuaires, il est probable que vous entendiez de douces sonorités spirituelles, typiquement japonaises. Depuis 1839, la fonderie Nanjo Kobo créée des instruments de musique traditionnels, destinés aux rites shintoïstes et bouddhistes nippons. Leur spécialité ? Un son pur et non ondulé, issu d'un travail à la main remarquable, transmis depuis plusieurs générations, ainsi que l'utilisation d'un alliage de deux métaux appelé "sahari".

  A l'origine, cette fonderie fut établie en 1839, à proximité du célèbre sanctuaire Fushimi-Inari dans le sud-est de Kyoto. Après la Seconde Guerre Mondiale, par crainte des incendies, la ville de Kyoto interdit alors les activités utilisant d'imposants fours à bois. Dès lors l'atelier déménage à Uji, et même si le lieu de production a changé, la technique est restée la même depuis bientôt 200 ans.

Le four à bois, utilisé pour cuire les moules.

      Un travail de longue haleine pour obtenir un son pur et non ondulé

  Il en faut du travail pour arriver à obtenir le résultat espéré. A savoir un instrument produisant un son pur et non ondulé, la marque de fabrique de cette fonderie. C'est tout d'abord la création des moules, obtenus par un savant mélange de terre, d'argile et de cosse de riz. Et la recette est importante, si cela n'est pas bien travaillé, le gaz ne pourra pas s'échapper du moulage lorsque l'alliage en fusion y sera introduit. Il faut également atteindre la température idéale. Sans cette réaction, c'est tout un travail de perdu, les moules ainsi que les instruments seront recyclés et il faudra tout recommencer.

Fabrication et séchage des moules.

Le "sahari" un alliage de cuivre et d'étain

 Une fois la fabrication des moules terminée, place à l'étape de la fonte. Pour obtenir un son inimitable, la fonderie Nanjo à la particularité d'être l'un des seuls endroits dans tout le Japon à fabriquer son alliage sur place, selon une recette qui date de la création de l'entreprise en 1839. Transmis de génération en génération, il s'agit d'un mélange de cuivre et d'étain portant le doux nom de "sahari". Ce métal, une fois fondu, sera introduit manuellement dans les moules qui doivent avoir la bonne température afin que le gaz puisse s'échapper. Une fois refroidit, les moules seront cassées et les "orins", les bols chantants seront extraits avant une dernière étape de polissage ; afin d'obtenir une forme parfaite, ainsi que la sonorité souhaitée. Tous ceux qui ne passeront pas le test, seront recyclés, tout comme les moules qui ont été détruits. La fonderie à la particularité de ne rien jeter. Ici, tout est réutilisé, et afin d'obtenir un son pur ; les "orins" peuvent subir plusieurs dizaines de refontes afin d'atteindre une douce mélodie qui, dit-on, "plaira aux divinités shintoïstes" mais également aux musiciens exigeants !

La préparation du "sahari", sa fusion ainsi que son démoulage ; tout est fait manuellement.

Un instrument de musique traditionnel et religieux remis au goût du jour par des artistes actuels

 Il faut savoir que traditionnellement les "orins" ne pouvaient être vendu directement aux utilisateurs voulant en faire l'acquisition. La raison ?  A l'origine, ces objets étaient destinés à une utilisation religieuse ; soit bouddhiste pour les autels, soit shintoïstes pour créer des sonorités agréables aux divinités. On retrouve également les cloches de la fonderie sur certains chars du célèbre Gion Matsuri à Kyoto. La règle voulait que ces objets ne soient vendus uniquement qu'à des grossistes spécialisés dans les objets religieux au Japon. En 2019, la fonderie Nanjo Kobo créa la marque LinNe dans le but de faire partager son savoir-faire au plus grand nombre et depuis, de nombreux artistes se sont tournés vers ces objets au son unique pour le plus grand bonheur des mélomanes. Comme exemple, je vous conseille de regarder la vidéo ci-dessous de l'artiste Samuel André afin de vous faire une idée du son obtenu après de nombreuses heures de travail.

 
Si vous êtes intéressé par ces objets d'exceptions, rendez-vous dans notre
boutique . Pour plus d'informations, veuillez-nous contacter sur info@unjapan.jp
 Pour en savoir plus sur la fabrication et l'obtention de ce son d'exception, la fonderie Nanjo Kobo a ouvert exceptionnellement ses portes à UNJAPAN. Retrouvez notre vidéo ci-dessous.
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